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Potamochoerus larvatus 

Linguistique
Nom scientifique actuel :   Potamochoerus larvatus 
     
Nom scientifique ancien :   Potamochoerus porcus 
     
Nom francais :   Potamochère
     
Nom anglais :   Bushpig
     
Nom vernaculaire :  
Nguluwe wa ntanda (Kiluba) ; ngulube a mu lubishi (Kisonge); Ngulube (Kiluba-Hemba); Ngurube, Nseba (Kitabwa); Nguluwe, ngulube (Kikaonde); iñguluwe (Kiaushi); Kapari, mâle = Shingwa (Kilala) ; ngulube (Kilomotwa); Ingulube (Kilamba); uhulu ? (Kitshok); ngulube wa ditu (Tshiluba), ngulube (Lwéna); chiombu (Lunda); nsombo (Lingala); Nguruwe (Kiswahili)
 


 

Zoologie
Chant/cri :  
     
Caractéristiques physiques :   Le potamochère mesure environ 65 cm au garrot, 1,50 cm de long (dont 40 cm pour la queue) et pèse entre 45 et 85 kg. Les mâles sont plus grands que les femelles. Son corps est robuste. Ses pattes sont courtes et munies de 4 doigts. Les médians sont entourés de kératine et touchent le sol alors que les latéraux sont placés plus haut et n'atteignent pas le sol. Sa face est aplatie et son groin élargi. Des touffes de poils jaunâtres et raides sont présentes à l'angle de la mâchoire inférieure. Ses yeux sont placés haut. Ses oreilles sont pointues et se terminent par une touffe de longs poils. Des poils sont aussi présents sur le bord externe des oreilles. Une longue crête dorsale blanchâtre s'étend jusqu'aux oreilles. Sa peau est brun rougeâtre et son pelage est long et raide. Les défenses du potamochère ne sont pas aussi longues que celles du phacochère mais sont très pointues. Sa queue est longue et mince. Sa face est souvent marquée de noir et de blanc. Les vieux mâles possèdent deux verrues sur le groin.  
     
Habitat :   Forêts, fourrés denses, hautes herbes. C'est l'animal sauvage qui a le mieux résisté à la pression du braconnage au Katanga. On le trouve encore à peu près partout dans la province. 
     
Éthologie :   Les potamochères sont des animaux essentiellement nocturnes et grégaires. Ils vivent en troupes de 2 à 12 individus (parfois même jusqu'a 30 individus), comprenant un mâle et une femelle dominants ainsi que d'autres femelles accompagnées de leurs petits. Le mâle dominant dirige la troupe et défend les petits. Il chasse aussi les autres troupes de son domaine vital en redressant sa crête dorsale, en claquant de la mâchoire, en agitant la queue et en grattant le sol. Les domaines vitaux des potamochères sont assez vastes. Afin de marquer leur territoire, les potamochères déposent leurs fèces en tas aux limites de leurs domaines vitaux, entaillent l'écorce des arbres à l’aide de leurs défenses, et possèdent des glandes sécrétant des odeurs au niveau de leurs pieds. Les potamochères construisent des nids d'herbe mesurant environ 1 m de haut et 3 m de diamètre et ressemblant à une meule de foin. Leur odorat est développé. Pour trouver leur nourriture, ils fouillent le sol en creusant avec leurs groins. Ils se nourrissent aussi de plantes aquatiques et sont de très bons nageurs.
Pour se rafraîchir, les potamochères se roulent souvent dans la terre.
Contrairement aux phacochères, les potamochères ne dressent pas leurs queues lorsqu'ils courent.
Ils émettent des ronflements et des grognements.
Ils ont une espérance de vie d'environ 15 ans.
 
     
Régime alimentaire :   Omnivore, se nourrissant de fruits, racines, bulbes, graminées, graines, tubercules, vers, larves d'insectes, oeufs. Parfois aussi grenouilles, charognes, rats et autres petits mammifères.  
     
Reproduction :   Après 120 à 130 jours de gestation, la femelle donne naissance à une portée de 3 à 6 petits (parfois jusqu'à 8).Les petits sont sevrés après environ 6 mois. 
     
Distribution au Katanga :   view map  
 
 
Histoire, ethnologie, sociologie
Interactions avec l'homme :   Grand destructeur de plantations, le potamochère est souvent considéré comme un ennemi des cultures 
     
Tabous :   Les musulmans ne consomment pas sa chair.
Traditionnellement, les femmes Baluba ne consommaient pas sa chair non plus. 
     
Légendes, croyances, folklore :   Dans les années 1930 existait la secte des Balindu qui adoraient le cochon. Cette secte composée uniquement de femmes s'adonnait à la danse en costume d'Eve. Un groin de cochon présidait à toute réunion de la secte. Lors de l'enterrement d'un membre de la secte, tout le monde se rendait dans les champs de la défunte et retournait la terre comme si le champ avait été dévasté par des cochons sauvages. Cette secte était surtout active dans les environs de Moba. 
     
Chasse, pêche :   Chassé pour protéger les cultures et pour sa viande. 
     
Alimentation :   Sa chair est consommée 
     
Apprivoisement, élevage :   Quelques cas connus d'animaux apprivoisés vivant en semi-liberté 
     
Usage de la peau ou d'autres parties :   Chez les Bemba, le groin du potamochère est mis à décanter avec les serres de l’autour chanteur dans de l’eau et des plantes médicinales. Les fous et les épileptiques se lavent matin et soir avec cette eau. Dans le panier du devin Tshokwe, Uhulu la dent du potamochère, symbolise le manque de respect des coutumes ou de considération des anciens. 
  


Avertissement :

Cette base de données a été établie d'après des ouvrages faisant autorité et avec l'aide de scientifiques renommés. Cependant, il est certain que des erreurs doivent y figurer.

Les noms vernaculaires ont été recueillis sur le terrain et dans la littérature coloniale de la première partie du 20éme siècle. Les religieux ayant établi les premiers dictionnaires n'étaient pas forcément des naturalistes avertis et dès lors, de grossières erreurs doivent avoir été commises.

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